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Entre “Squid Game” et “La Casa de Papel”, l’heure est au sensationnel sur Netflix. Avec sa série “Maid” qui a réussi à se frayer un chemin dans le top 10 des plus gros succès de la plateforme, Netflix prouve une fois de plus que le drame social est plus que jamais à l’ordre du jour. Inspirée de l’autobiographie de Stephanie Land (parue en 2020 aux éditions du Globe), la mini-série raconte le parcours d’Alex, jeune femme de 25 ans qui fuit un petit copain violent et alcoolique, emportant avec elle sa fille de 2 ans. Pour subvenir aux besoins de sa fille, Alex travaille comme femme de ménage pour gagner un peu d’argent et maintenir la garde de sa petite durement obtenue. Habitant dans sa voiture ou sur les canapés de ses parents, Alex, interprétée avec brio par Margaret Qualley, tente tant bien que mal de joindre les deux bouts. Confrontée au casse-tête des aides de l’État, souvent décalées de la réalité, l’héroïne est livrée à elle-même. Ses amis prennent le parti de son compagnon, sa mère est atteinte de bipolarité et son père est presque un inconnu.
Victime de violences psychologiques mais sans blessures apparentes, le cas d’Alex n’est pas reconnu par la justice. D’ailleurs, elle-même n’accepte que difficilement son statut de victime de violences conjugales.
Maid, une ode à la résilience
Récit poignant sur la souffrance des mères célibataires, Maid s’attarde sur la thématique de la violence conjugale dans toutes ses formes. En mettant le spectateur à témoin de la vie d’Alex, avec ses petites victoires et son gros lot de malheurs, la mini-série avance à rythme long. Un pas en avant, deux pas en arrière, elle laisse le spectateur avec un sentiment d’impuissance face aux souffrances d’Alex.
Sans pour autant finir sur un happy end, la série de Netflix montre qu’il y a de la lumière au bout du tunnel. Portée par la performance exceptionnelle de Margaret Qualley qui ne lâche rien et se bat bec et ongles pour subvenir aux besoins de sa fille, “Maid” est aussi une ode à la liberté, à la résilience et à cette force que seules les mères déploient quand elles cherchent à protéger leurs enfants.
Au côté de la brillante Margaret Qualley, une série d’acteurs ont fait le charme de cette mini-série dont l’ex-petit-ami Sean, joué par un saisissant Nick Robinson, et Paula, la mère d’Alex, dont le rôle a été donné à Andie McDowell, la mère de Margaret Qualley, en plus de Raymond Blake, Billy Burke, Tracy Vilar et Anika Noni Rose.
Maid est une série à voir absolument. Elle permet aux spectateurs de s’interroger sur les questions des violences conjugales, les problèmes financiers et les stéréotypes auxquels sont confrontées les mères célibataires. La mini-série interroge également le spectateur sur les formes de violences conjugales. Est-il nécessaire qu’un coup soit porté pour être une femme battue ?
Réalisé par Maggie Betts, Maid a réussi sa mission avec brio. Avec sa pointe d’humour notamment grâce à la narration en voix-off ou des séquences “d’imagination” du personnage principal, Maid est une ode à la force de la femme et de la mère.
Maid est aussi enjolivée par un choix de musique qui accompagne la série sans l’alourdir. Avec des titres comme “Up From A Dream” de Haim, “Don’t Stop Me Now” de Queen ou encore “Something Like Summer” de Caveboy, le spectateur ne peut qu’apprécier l’effort déployé dans cette série à succès.
Pour résumer, Maid est une série poignante et pertinente qui vaut le détour. Les dix épisodes se dévorent rapidement, ils nous montrent une réalité brutale, crue, qui est nécessaire pour comprendre les difficultés qu’affrontent les mères célibataires au quotidien.